Des photographies issues de nombreuses séries réalisées par Jean-Louis Schoellkopf sur une période d’une vingtaine d’années, constitueront une exposition particulière où l’homme, la famille, l’espace de vie, l’environnement dans lequel chacun évolue avec les objets du quotidien, sont présents de manière explicite. Pourtant le choix d’exposer ce travail évoque plus une relation sensible à l’espace que la représentation sociologique de milieux sociaux.
« Le Corbusier, parlant de ses unités d’habitation parlait de “ machines à habiter ”, faisant référence à la standardisation des méthodes de construction et des procédés industriels. Il imposait une façon d’habiter. Je me suis demandé quelles pouvaient être les “ stratégies ” mises en oeuvre par les habitants face à une telle injonction. Ces stratégies sont évidemment différentes pour un propriétaire ou un locataire. J’ai choisi deux unités d’habitation, l’unité de Firminy (statut locatif – HLM) et la Cité radieuse de Marseille (copropriété). J’ai opté pour une procédure très précise : je me suis systématiquement placé dos à la baie vitrée ; le champ de prise de vue, frontal, inclut l’escalier, les trois murs et un bout du mur de la mezzanine », Jean-Louis Schoellkopf.
L’exposition de Jean-Louis Schoellkopf accompagnait le lancement du projet de soutien aux jeunes artistes photographes du CRP/ intitulé « Territoires émergents 2011-2012 » sur le thème des LIEUX DE VIE. Le photographe a déjà travaillé à plusieurs reprises dans le Nord – Pas-de-Calais. Il s’est intéressé aux traces (de la mine, de la guerre) très présentes dans le paysage, et à la culture populaire. Une série de portraits de mineurs réalisés à La Ricamarie (près de St-Étienne) en 1981-1983 est montrée en même temps que l’exposition au CRP/, hors les murs, dans le cadre d’une exposition intitulée Mineurs du monde au Centre Historique Minier de Lewarde.