Le CRP/ invite le collectif artistique brésilien Bijari, à mener un projet participatif et collaboratif avec des habitants de Douchy-les-Mines, s’intéressant aux dynamiques, aux affections ou conflits qui parcourent et configurent un espace public.
Le collectif Grupo Bijari composé d’architectes, de designers et d’artistes développe des projets aux frontières de l’art, du design et de l’urbanisme en exploitant les supports les plus variés, comme la sculpture, la vidéo, la cartographie ou l’intervention urbaine.
Basé à São Paulo, le groupe observe la manière dont les récits du pouvoir se confrontent aux mouvements socioculturels dans la formation des espaces et des imaginaires urbains, exploitant cette observation pour reconfigurer de nouveaux territoires politiques et poétiques.
L’exposition La Machine du Monde trouve son origine dans les rapports inévitablement conflictuels entre la construction de la mémoire brésilienne locale et les représentations globales historiques et contemporaines de l’inconscient colonial collectif. A ce carrefour décisif où la question environnementale prend la forme d’un conflit entre les modèles dominants d’exploitation intensive, et la survie des peuples locaux et leur lutte pour la possession de la terre. Comment éprouve-t-on le territoire et comment peut-on redessiner l’idée d’une nation qui s’ouvre aux différentes altérités, aux différentes productions de savoirs locaux ?
Les sculptures et interventions présentes dans l’exposition cherchent à établir un champ relationnel entre la notion de territoire (dans son sens macro-politique) et le corps – compris comme extension micro-politique de ce territoire où s’impriment des mémoires et des expériences de domination, de création et de résistance. La simplicité du montage et l’emploi des matériaux de récupération trouvés dans le paysage soulignent la précarité de cette relation et la force transformatrice du geste créateur.