Exposition "Derrière les murs"

Lors de cet atelier de pratique photographique, les élèves de première spécialité arts plastiques ont été amenés à expérimenter l’un des paradoxes fondateurs de la technique photographique : distinguer ce qui dans la prise de vue mécanique relèverait d’un statut documentaire de ce qui en constituerait l’aspect artistique, et au-delà de s’interroger sur la présence consubstantielle de ces deux tendances au sein même du procédé.

En partenariat avec le CRP/, le lycée Paul Hazard propose une exposition d’œuvres de Michel Kempf et de Michel Séméniako en regard des travaux présentés par les élèves.

Intégré aux exigences de l’enseignement de spécialité arts plastiques, le projet P.E.P.S. de l’association Destin Sensible fut lié à des pratiques artistiques et à des apports théoriques.
L’une des propositions faites aux élèves consistait, en lien avec une photographie de Stephen MCCOY « archeology of a carpet » (2002) qu’ils avaient découvert à l’Institut pour la Photographie de Lille, de saisir avec leur téléphone portable des situations du monde réel où l’image ne permet pas d’identifier son référent et devient autonome, abstraite. Les photographies obtenues, jouant des effets de cadrage, de flou ou d’’échelle furent déployées dans des formats parfois gigantesques puisque virtuels dans des musées modélisés en 3D avec le logiciel Google Sketchup.
Une autre proposition faite aux élèves visait à mesurer dans des réalisations abstraites dont les sources étaient des photographies non sélectionnées pour l’exposition et traitées comme des « documents » l’étymologie du terme abstraction où il s’agit effectivement d’abstraire du réel certaines de ces caractéristiques iconiques pour mettre en valeurs ses aspects plastiques, formels.